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Le regard des étudiants en Pharmacie sur les données de santé et l’intelligence artificielle

juillet 10, 2019 | Paul-Louis Bovalis | Vice-Président en charge des relations avec l’industrie | ANEPF

Selon de nombreuses parties prenantes du système de santé, l’avenir de la prise en charge de nombreuses pathologies, qu’elle soit d’un point de vue clinique, financier, pour la recherche scientifique et même la production passera par le développement massif de l’intelligence artificielle et donc de l’utilisation des données de santé. 

 

Depuis quelques années, nous entendons les termes de big data, voire méga data et de manière beaucoup plus récente même, de low data dans le cadre des maladies rares, du besoin d’interopérabilité entre les bases de données et du développement des données de santé en vie réelle. 

 

Nos études, à l’heure actuelle, ne contiennent que peu de formation initiale sur ces thèmes. L’avènement de l’Intelligence Artificielle nécessite un accompagnement pour la décision des traitements par exemple. Mais de plus en plus d’étudiants développent des appétences et même des outils au sein de start-up pour mettre en avant leur savoir faire. Car, de ce point de vue, l’enjeu est double, avec avoir de bonnes connaissances techniques et bien comprendre les environnements et écosystèmes de travail et d’innovation.  

 

L’ANEPF, dans le cadre de la professionnalisation de son organisation et de son réseau, monte en compétence sur ces sujets que l’on retrouve régulièrement dans l’actualité : création du Health Data Hub dans le cadre du projet de loi santé 2019, mis en avant de nombreux modèles prédictifs avec des taux de réussite dépassant les 95%, RGPD, révision de la loi de bioéthique évoquant toutes ces thématiques, développement de la blockchain. Nous mettons en place, auprès des étudiants, des moments dédiés pour les aider à comprendre les évolutions du numérique et de l’utilisation des données de santé. 

 

Ce dernier point est un souhait qui se fait de plus en plus ressentir au sein du réseau des étudiants en pharmacie. Le baromètre du numérique que nous avons lancé révèle que plus des ¾ des étudiants sondés ont une importante considération pour ce sujet qui impactera profondément nos futurs métiers. Ce même chiffre se retrouve sur leur volonté d’avoir des formations plus développées sur ces thématiques. Un projet ira dans ce sens dès la rentrée prochaine. 

 

Nous ne sommes qu’aux balbutiements de ces innovations affectant l’ensemble des domaines de la santé et de la chaîne des produits de santé. L’ANEPF a à cœur de prendre part à tous ces changements et inscrire les futurs pharmaciens, qu’il soient à l’officine, à l’hôpital ou dans les industries de santé dans le monde de demain.