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Coronavirus : L’engagement historique des réseaux sociaux

mars 9, 2020 | Adel Mebarki - DG @ Kap Code & Caroline Henry - Partner @ Pons & Carrère Membres du conseil d’administration du Healthcare Data Institute

Depuis plusieurs semaines, nous avons vu apparaître sur nos fils d’actualités des messages d’information du Gouvernement sur le Coronavirus.

Dès la fin du mois de décembre, la start-up canadienne BlueDot a pu prédire l’épidémie grâce à l’analyse de données massives comprenant les recherches de symptômes sur Google et les données des forum spécialisés.
Dès le 31 janvier 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) annonçait une collaboration avec les sociétés Google, Twitter, Facebook, Tencent et TikTok.

Dès cette déclaration, Instagram, Google, Facebook, Pinterest et Twitter ont diffusé les messages de prévention et d’information des autorités et mis en œuvre des dispositifs destinés à bloquer ou limiter la propagation de fake news. Mercredi, Mark Zuckerberg annonçait les différentes mesures prises par sa société pour contribuer à la lutte contre l’épidémie. Il indiquait que Facebook avec mis à la disposition de l’OMS et des autres acteurs de la santé publique des espaces publicitaires gratuits, pour leur permettre de véhiculer une information fiable et des recommandations sanitaires appropriées. Il précisait que des jeux de données agrégés et anonymisés avaient été communiqués à des chercheurs.

Cet engagement d’envergure historique fait écho aux propositions émises par le Healthcare Data Institute (HDI) à l’automne 2018, pour une exploitation responsable des réseaux sociaux dans l’intérêt des patients que nous sommes tous. Aux termes de ces propositions, le HDI invitait pouvoirs publics et réseaux sociaux à développer des partenariats pour permettre une diffusion efficace de campagnes publiques de prévention et appelait de ses vœux un accès simplifié et gratuit aux bases de données pour les acteurs de la recherche.

La collaboration actuelle entre pouvoirs publics et plateformes doit être saluée. Elle est une démonstration du rôle que peuvent jouer les réseaux sociaux dans la santé. Nous ne minimisons pas les risques qui pourraient résulter et qui résultent déjà dans certains Etats du contrôle des contenus par les plateformes.

Nous pensons toutefois que les plateformes sont des vecteurs de communication privilégiés, des vecteurs de recrutement pour les études scientifiques et des vecteurs de données de vie réelle qui peuvent s’avérer essentiels.

Nous pensons que les plateformes et les données que nous partageons sur ces réseaux sont utiles pour la recherche et pour notre santé.

Nous pensons aussi que les collaborations avec les acteurs de la santé sont autant de garanties de valorisation vertueuse des données et des outils des plateformes.
Nous espérons que l’expérience actuelle marquera un tournant dans les pratiques et les engagements des réseaux comme des acteurs de santé.